Biographie 1928 -1959

BIO
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GRAPHIE

1928

Second fils d’une famille ouvrière (son père était cheminot), Julio Le Parc naît le 23 septembre dans la ville de Mendoza, en Argentine, au pied de la Cordillère des Andes, à 1100 km à l’ouest de Buenos Aires, capitale du pays. Il passe son enfance et fait ses études primaires à Mendoza et à Palmira. Il se distingue dans le dessin d’hommes célèbres et de cartes illustrées. À 13 ans, il travaille occasionnellement, distribue le journal, travaille comme apprenti pour la réparation de bicyclettes, ou dans un atelier qui confectionne des emballages de fruits. 

Julio Le Parc, A l'âge d'un an, Mendoza, 1929 Julio Le Parc, A l'âge d'un an, Mendoza, 1929
Julio Le Parc avec son frère et sa soeur, Mendoza, 1933 Julio Le Parc avec son frère et sa soeur, Mendoza, 1933
Julio Le Parc, avec sa mère, sa soeur et son frère, Mendoza, 1933 Julio Le Parc, avec sa mère, sa soeur et son frère, Mendoza, 1933

1942

Il s’installe avec sa mère et ses frères à Buenos Aires. Ouvrier apprenti dans une usine de maroquinerie, il étudie la nuit pour préparer l’examen d’entrée de l’École des Beaux-Arts de la ville.

Ecole primaire, Palmira, Mendoza, 1943 Ecole primaire, Palmira, Mendoza, 1943

1943-1946

Cours du soir aux Beaux-Arts. Le jour, il travaille dans une maroquinerie, puis dans une librairie et dans une usine métallurgique. Premières expériences avec le mouvement d’étudiants des Beaux-Arts : assemblées, revendications, etc. Le Parc s’intéresse aux mouvements artistiques d’avant-garde argentins, notamment le Mouvement Art concret-Invention et le spacialisme initié par Lucio Fontana, qui est son professeur à l’école des Beaux-Arts.

Julio Le Parc, Buenos Aires, 1946 Julio Le Parc, Buenos Aires, 1946

1947-1953

Après quatre ans et demi d’études et deux ans et demi supplémentaires pour l’obtention de son diplôme, il abandonne l’Académie des Beaux-Arts. C’est un refus global de toute forme de soumission et d’obéissance. Il abandonne également son travail et rompt avec sa famille. Il vit un peu à la marge de la société, fréquente les anarchistes et les marxistes, essaie d’appréhender ses problèmes sous un angle différent. Il vagabonde dans le pays. 

1954

Conscient de la marginalité de sa situation, il réintègre la société, obtient un poste de gardien dans un théâtre officiel, intègre une troupe de théâtre indépendante, passe l’examen d’entrée en candidat libre à l’École des Beaux-Arts. Il échoue une première fois, puis est finalement admis.

Julio Le Parc, Théâtre des Indépendants, 1954 Julio Le Parc, Théâtre des Indépendants, 1954
Julio Le Parc, Buenos Aires, 1954 Julio Le Parc, Buenos Aires, 1954
Théâtre des Indépendants, pièce de théâtre, Buenos Aires, 1954 Théâtre des Indépendants, pièce de théâtre, Buenos Aires, 1954
Au théâtre des Indépendants, 1954 Au théâtre des Indépendants, 1954
Julio Le Parc devant le théâtre des Indépendants, Buenos Aires, 1954Julio Le Parc devant le théâtre des Indépendants, Buenos Aires, 1954

1955

Retour à l’Académie des Beaux-Arts. Mouvements étudiants auxquels il participe activement. Nombreuses assemblées, occupations des trois écoles des Beaux-Arts, dont les directeurs sont mis à la porte. Les étudiants prennent la direction des écoles occupées, annulent les règlements intérieurs, classent les professeurs par catégories (bons, mauvais ou indésirables), organisent des portes ouvertes, réfléchissent à de nouvelles manières d’étudier, contactent les jeunes artistes d’avant-garde, organisent des manifestations dans la rue, sont arrêtés, etc. Il rencontre Martha. 
 

1958

Le Parc et certains de ses camarades réfléchissent à leurs problèmes en tant que futurs artistes. C’est à ce moment-là qu’ils décident d’aller à Paris, centre artistique, afin de mettre un terme à l’état de dépendance dont ils souffrent et de voir de leurs propres yeux la scène artistique parisienne, et non à travers les reflets déformés qui leur parviennent à Buenos Aires. Il se présente à un concours et obtient une bourse du service culturel français, qui lui permet de partir à Paris. Il y arrive le 4 novembre 1958. Sobrino l’y rejoint un peu plus tard, ainsi que quelques autres de ses amis artistes. 

Avec Ana-Maria Godet, Garcia Rossi, Demarco, Sobrino, Moyana à Buenos Aires 1957 Avec Ana-Maria Godet, Garcia Rossi, Demarco, Sobrino, Moyana à Buenos Aires 1957
Académie, Buenos Aires, 1958 Académie, Buenos Aires, 1958

1959

Avec eux, Le Parc analyse les œuvres des artistes contemporains et des artistes d’avant-garde, relevant les contradictions et les limites à dépasser. Dès le début de l’année, les différences entre l’œuvre de Vasarely et les expériences de Le Parc et de Sobrino se précisent. Les deux jeunes artistes travaillent d’une manière systématique, prenant pour base des séquences et des progressions pour obtenir des effets optiques. Ils remettent notamment en question l’attitude des artistes qui utilisent des formes choisies librement et librement disposées dans l’espace et sur la surface de la toile. Ces critiques visent notamment les artistes de la mouvance constructiviste et cinétique de l’époque. Contacts avec Denise René, Victor Vasarely, Georges Vantongerloo, François Morellet, etc. 
 
Recherches visuelles sur la question de la surface. Problèmes d’ordres réguliers. Homogénéité des formes et des relations entre les formes. Séquences progressives de formes, de positions, de couleurs, etc. Problèmes de la post-image. Instabilité visuelle. Décomposition du plan en quatre plans superposés, en forme de cube. Premiers essais avec l’image-lumière multipliée en profondeur sur différents niveaux de plexiglas. Martha arrive à Paris. 
Biennale de Paris, 1959 Biennale de Paris, 1959