Déplacements
Les expériences sur le déplacement du spectateur prolongent celles des reliefs. Cette fois, les images sont liées au déplacement du spectateur dont le mouvement accélère leurs changements. Ma connaissance de la lumaline (rhodoïd métallisé miroir), dont la flexibilité rend sa manipulation facile, a rendu possibles les premières expériences, en 1963, avec des plaques courbes réfléchissantes qui déforment les images placées perpendiculairement au fond.
D’autres suivirent, basées sur le déplacement du spectateur, parmi lesquelles celles où le thème prédéterminé laisse la place aux images environnantes. La cloison à lames réfléchissantes fractionne et multiplie les images Déplacements qui se trouvent du côté opposé au spectateur, lequel se trouve à son tour fractionné et multiplié pour un autre spectateur qui serait de l’autre côté de la cloison. Sur ce principe, je fis encore d’autres expériences en plaçant un fond avec des images prédéterminées qui sont fractionnées et multipliées par des plaques réfléchissantes, planes ou martelées.
Dans certains multiples, les images sont permutables par le spectateur lui-même. Les thèmes choisis sont très simples, à base de formes géométriques qui se répètent uniformément, afin que les déformations et les variations soient plus évidentes.
Julio Le Parc, 1971